Eglise romane de Tohogne

 - Historique

 (origine historique)

 

Historique (origine historique).

Le village de Tohogne en 1775 (carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens levée par de Ferraris).

Le village de Tohogne en 1775 (carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens levée par de Ferraris).

L’église de Tohogne a été, indéniablement, construite sur un site gallo-romain et franc, dans un quadrillé remarquable au centre de l’agglomération, probablement au plein milieu de l’ancienne villa (exploitation agricole) de Theodon, près de la placette appelée, autrefois, « au mitant de la ville ».

Tohogne eut sans nul doute un oratoire préroman dès le VIIe siècle. Peut-être ressemblait-il à ce dessin de Roger Pierre.

Tohogne eut sans nul doute un oratoire préroman dès le VIIe siècle. Peut-être ressemblait-il à ce dessin de Roger Pierre.

Au témoignage d’une ancienne chronique, Tohogne aurait eu son premier oratoire chrétien, en même temps qu’Ocquier, au VIIe siècle, grâce à saint Sigolin, successeur immédiat de saint Remacle de Stavelot (entre 671 et 674).

L’église romane d’Ocquier (milieu du XIIe s.). Au cours de fouilles réalisées en 1952-53, deux monuments préromans successifs furent mis au jour.

L’église romane d’Ocquier (milieu du XIIe s.). Au cours de fouilles réalisées en 1952-53, deux monuments préromans successifs furent mis au jour.

Ocquier, Tohogne et Xhignesse restèrent jusqu’à la fin de l’ancien régime, tributaires directs de Stavelot. Quant au droit de collation (celui de présenter à l’évêque un candidat curé), Tohogne fut perdue très tôt par l’Abbaye. Déjà en 814, elle n’est plus reprise dans la liste des paroisses pourvues par l’abbaye, par Louis le Pieux. Il faut savoir que la région Durbuy-Tohogne, autrefois terre « fiscale » des Carolingiens, faisait partie d’un « alleu » (propriété privée soumise au relief féodal) que nous voyons dans les mains de la Maison d’Ardenne-Verdun, au IXe siècle, d’où elle passa à la Maison de Namur.

Cet oratoire reçut saint Martin pour titulaire lors de sa consécration. Evêque de Tours en 371, il convertit la partie occidentale et septentrionale de la Gaule (dessin tiré de « Saint Martin », BD de Raymond Marie et Pierre Frisano, Ed. du Signe, 1993).

Cet oratoire reçut saint Martin pour titulaire lors de sa consécration. Evêque de Tours en 371, il convertit la partie occidentale et septentrionale de la Gaule (dessin tiré de « Saint Martin », BD de Raymond Marie et Pierre Frisano, Ed. du Signe, 1993).

Cela n’empêcha pas le rayonnement de l’Evangile. Les gens des lointaines campagnes venaient parfois de loin et en masse écouter les prédications, attirés surtout par l’énorme renommée des saints thaumaturges comme saint Martin de Tours, patron de la paroisse de Tohogne. Curieuse, cette poétique légende qui fait des forgerons de Soy, les évangélisateurs de leur région, après être venus écouter la bonne nouvelle à Tohogne.

Dernière mise à jour le 18/03/24 Dernier élément ajouté Recherche sur le site

 

EditRegion5 26/05/07